Le début de la fin...

article était un coup de gueule, un coup de sang dénonçant le calme, que dis-je, le silence mortel qui nous percevons autour de nos articles, comme autour de presque tout ce qui peut occuper en ce monde. Certains vieux fantômes connus dans l'Ancien Monde foisonnent ici et ont même trouvé en Orkandia, un sol des plus fertiles. Les plus actifs sont d'ailleurs pour la plupart des immigrés des mondes perdus, petit clin d'oeil du passé qui apporte une ironie dont les plus observateurs se seront délectés pour ne pas s'en attrister.

Quoiqu'il en soit, fini le temps de me plaindre, les aiguilles du temps s'en sont allées, entrainées dans un courant qu'on savait ne pouvoir arrêter. Ainsi va la vie comme diraient les uns, ainsi va la mort comme je leur répondrais, l'oeil cynique et la mine peut-être souriante mais surtout attristée par un avenir dont jamais je n'aurais voulu apprécier le goût, dont jamais je n'aurais voulu me délecter.

Malheureusement le mouvement ne semble vouloir cesser, mais au contraire s'accélérer. On entend déjà des rumeurs des plus inquiétantes, concernant certains départs, par exemple celui d'une personne qui aux yeux de nous autres membres du Canard causerait une rupture avec les temps joyeux, la fin d'une époque, la fin de la belle vie, du pain blanc.. et oui, Elle nous quitterait, celle qui guide nos pas, nous motive, nous bouscule, nous apprécie, nous lit, nous corrige, nous félicite, nous critique, nous aide, nous parle, nous fait sourire, nous nargue, nous charme, nous nourrit : nous fait vivre. Elle est notre maitre et notre alter ego, notre complice et notre juge, notre modèle mais aussi notre élève, notre amie, celle que nous nous plûmes à connaître et à découvrir.

Je ne vous demanderai rien, le temps a fait son oeuvre, je ne vous demanderai pas de signer lettre de soutien, pétition ou je ne sais quoi qui nous permettrait de lui faire savoir qu'elle est appréciée, même des muets, des illettrés ou autres boulets que compte ce monde, je veux juste qu'elle sache que même si elle nous quitte - ce que nous ferons peut-être aussi bientôt - elle nous manque déjà, notre petite Plume.

Zeas, Canardeau qui perd son eau[/b]