Le Canard Déchainé
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 Fabliau n°2

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Fine Plume
Grand Journaliste



Messages : 1233
Date d'inscription : 25/07/2007

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MessageSujet: Fabliau n°2   Fabliau n°2 Icon_minitimeMer 19 Déc - 19:09

Fabliau n°2


Mes bons amis,

Aujourd'hui, et après maintes retouches, je suis fier de vous présenter la version revue et corrigée d'un autre écrit de mon invention.
Bonne lecture !

Citation :

Les biens du vilain


Je veux vous conter aujourd’hui l’histoire d’un vilain d’une pauvreté inégalée. Il avait en fait en sa possession beaucoup de terres fertiles que ses voisins lui enviaient mais dont il ne savait tirer profit. De ce fait il croyait que ses biens ne valaient presque rien, ce qui intéressait encore davantage le voisinage.
Or, un jour, un clerc rêvant de s’établir quelque part vint à passer dans le village et entendit l’histoire du vilain. Il alla donc le voir et lui proposa deux pistoles pour ses terres.
« Ma foi, répondit le vilain, je crains que vous n’y perdiez fort à acheter mes biens à plus d’une pistole. »
Ainsi, l’affaire fut conclue pour cette somme. Le clerc fut content de son affaire, et il eut tôt fait de profiter de ses nouveaux biens, après avoir roulé le vilain.
Celui-ci voulut se servir de son nouvel argent. Mais ni paysan ni bourgeois n’avait envie de se séparer de sa propriété à moins de dix besants d’or ! Le vilain alla donc demander l’aumône au curé du village. Celui-ci consentit à lui donner trois pistoles en échange de celle qu’il possédait ; mais bien entendu, l’ecclésiastique lui donna de fausses pièces.
Le vilain alla ensuite concerter sa femme laissée à l’auberge pour savoir ce qu’il ferait de cette somme.
Or, le clerc avait maintenant fait fortune. Il demanda à l’un de ses serviteurs d’aller vendre du vin. Mais, accidentellement – et nul ne sut jamais comment – une précieuse bague de famille du clerc se retrouva dans l’un des tonneaux.
« Allons au marché ! » proposa la femme du vilain. Là, le vilain décida d’acheter du vin. Il prit celui du clerc, le meilleur à ce que l’on disait. Il fut fort étonné d’y trouver une bague.
Justement, le fameux clerc s’était rendu compte de sa perte, sa précieuse bague de famille à laquelle il tenait tellement. Il promit tous ses biens à celui qui la lui ramènerait.
Le vilain, qui n’avait pas entendu cette rumeur, se souvint que le clerc portait cette bague lorsqu’il était venu chez lui. Par charité, il décida de la lui ramener. Et le clerc, au grand étonnement du vilain, fut contraint de lui restituer ses terres. Et, lorsqu’il voulut dépenser l’argent du vin, il eut la désagréable surprise de constater qu’il s’agissait de fausses pièces.
Et savez-vous ce qu’il fit ? Il alla demander l’aumône au curé !
Et c’est ainsi que le vilain devint un riche bourgeois et le clerc un mendiant.
Tel croit avancer qui recule.

Sur cette bonne leçon de morale qui nourrira votre méditation du jour, poursuivez donc votre chemin, et puissiez-vous encore avancer en reculant plutôt que de reculer en avançant.

Gaïa Saturne,
Le plus matois des anthropophages.
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Fabliau n°2
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